Lundi 13 juin 2011 - 22h38
Notre week end si attendu a fini en cauchemar. Ça n'a été qu'une succession de frustrations et un carnage pour ma relation avec C. Je ne sais pas si nous en réchapperons et ce soir j'ai énormément de peine. Je suis triste de n'avoir pas pu ou pas su partager davantage avec lui.
Hier matin j'avais encore l'espoir de passer un temps précieux avec lui, à le découvrir et à me faire connaître. J'imaginais qu'on pourrait nouer une complicité qui n'appartiendrait qu'à nous. J'imaginais tomber amoureux et me laisser porter par mes sentiments. Au lieu de ça, C. n'a pas cessé de ressasser son inquiétude pour son ami face à la crise que son couple traversait - crise qui, au demeurant, est ce soir totalement passée - l'un et l'autre s'échangeant coups de fils et sms à longueur de journée. Il n'avait plus le morale. Il avait "la tête embrouillée" comme il m'a dit. Et mes efforts pour tenter de lui changer les idées sont restés vains. Il n'a fait que dormir, somnoler et ruminer. Nous n'avons pas échangé de tendresse. Nous n'avons pas échangé du tout d'ailleurs. Je n'ai même pas pu l'inciter à s'épancher auprès de moi.
Aujourd'hui, après ce dimanche pour le moins maussade, nous nous sommes retrouvés chez des amis à lui. C'est bien simple : j'ai eu l'impression de ne pas exister, de ne pas être là tout simplement ! Pas un regard, pas un mot, pas un geste dans ma direction. Je me suis replié sur moi même. J'ai essayé de me rendre visible en faisant la tête. J'ai essayé de lui dire "Eh, je suis là ! parle moi..." mais il ne m'a pas entendu. Alors quand est venu le moment de choisir quel restaurant nous sustenterait, j'ai péter les plombs. J'ai voulu rentrer, envoyer tout valser. J'ai évacué d'un coup toute cette frustration accumulée pendant deux jours. Et plus je parlais et plus je m'énervais et plus je regrettais. La suite n'a été qu'une succession de mots blessants et je me suis enlisé en essayant d'expliquer mon attitude. Je n'ai pas su le ramener vers moi. Je voulais être avec lui et je me suis finalement retrouvé contre lui.
Je n'ai pas de force quand mon coeur est pris a parti. Je n'arrive pas à lutter. Je m'éffondre sur moi même et je déteste me sentir comme cela. Je devrais me dire "à quoi bon, entre nous ça ne colle pas" mais si je fais ça, je ne me laisse aucune chance de vivre enfin l'amour. Mais si l'amour c'est souffrir de la sorte, alors à quoi bon...
Je dois l'appeler demain matin. Nous irons peut être à la piscine tous les deux. C'est comme qui dirait une deuxième chance. A moins que la nuit ayant porté conseil, il me dise demain que nos chemins se séparent là ?