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Gay.mais.pas.que
17 janvier 2011

London Calling

Pendant quelques jours j'ai vécu à l'heure anglaise. C'était donc la troisième fois que je me rendais à Londres. La première fois (août 2009) c'était avec mon ex, pour un week-end romantique et de découverte (pour moi, parce que lui, évidemment, il connaissait déjà (tout)...). D'ailleurs, j'en ai pris plein ...les mirettes cette fois là. La deuxième fois (juin 2010) j'étais tout seul (eh ! oui…) et je voulais m'offrir des vacances "culturelles" avec visites de musées et tout et tout. Là encore j’en ai eu pour mon argent ! La troisième fois (la semaine dernière) j'avais dans l'idée de faire du shopping – les soldes à Londres étant, paraît-il, un incontournable de la vie du gay français qui se respecte.

Ne sachant par où commencer, je vais utiliser mon esprit cartésien pour vous raconter mon périple. On y va ?

1 – Le trajet :
Infernal, interminable, chiant… quels adjectifs du même type connaissez-vous ? Bon, ben ils conviennent tous. J’ai pris le train. A l’aller j’avais choisi d’avoir du temps entre mon arrivée à Paris depuis la Province et mon départ de Paris pour Londres. Je n’avais pas imaginé que 4 heures c’était un peu trop… Au retour, je n’avais pas imaginé que les trains puissent avoir plus d’une heure de retard. On n’a pas trop réussi à savoir pourquoi la SNCF n’arrivait pas à faire partir les trains depuis Paris Est. Evidemment, je suis rentré très tard chez moi. Mais heureusement la Sté Nationale des Chemins de fer Français nous rembourse 33% du montant du trajet en chèques voyages – dit-il avec ironie.
Au total, j’ai mis 10 heures pour rejoindre Londres depuis chez moi et … 12 heures pour en revenir ! Pratiquement 1 journée pleine de transport. Je ne suis pas sûr d’avoir fait le bon choix en optant pour le train.

2 – L’hébergement :
Euh, comment dire ? Là encore ce n’était pas vraiment ça. L’hôtel, pourtant dans le même quartier que celui dans lequel j’étais descendu en juin dernier, ne présentait pas du tout les mêmes caractéristiques. Mal insonorisé, une chambre grande comme un placard, une chaleur à crever, des oreillers horriblement durs, un petit déjeuner dégueux… voilà un résumé de ce qu’il y avait de plus positif. Et pourtant cet établissement était très bien noté sur Internet par les clients qui l’avaient fréquenté. Soit le site de réservation poste des avis bidons, soit je n’ai pas les mêmes critères de confort que les autres internautes ?... Toujours est-il que je  n’ai pas beaucoup dormi pendant ces deux nuits anglaises.

3 – Les soldes :
The must !  Pour résumer, disons que c’est comme en France : le premier jour passé, il ne reste plus que des nanards invendables et invendus. Des fringues d’un autre temps que personne ne veut mettre. Bref, il n’y a plus de bonnes affaires à faire. C’était, par endroit, assez épouvantable de mocheté. Les nouvelles collections étant installées, de toute façon il ne fallait pas rêver. Quant aux articles de luxe ou de grandes marques ou à la mode, là encore ne rêvez pas, ils ne sont jamais soldés.
Fashion victim ou pas, gay ou pas, sachez que les soldes ne sont qu’un attrape gugusse (alias moi). A moins que vous ne soyez tenté par une séance d’étripage qui a lieu une fois par an, le lendemain de Noël et dont vous n’êtes pas certain de ressortir avec tous vos membres, je vous déconseille donc de traverser la Manche pour ce genre d’activité. Ceci dit, perdre un bras – au propre comme au figuré – pour une doudoune D&G ça peut avoir un côté héroïco-romanesque…

4 – Le côté positif :
Je vois à vos mines attristées que vous êtes déçus pour moi. Mais ne le soyez pas car il y a quand même une chose positive à tirer de ce court séjour.
Pour ceux qui s’en souviennent, la dernière fois que j’étais allé à Londres, j’avais été pour ainsi dire meurtri de ne pas être parvenu à rentrer dans un pub (gay, cela va sans dire) pour simplement prendre un pot. Je m’étais senti complètement pétrifié devant cette foule, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des bars. Voici ce que j’avais dit sur ce même blog à l’époque :
« Il y avait des centaines [peut être même des milliers si on les réunit tous] de mecs en train de boire de l'alcool [non, de la bière plutôt], non seulement à l'intérieur mais aussi à l'extérieur, sur les trottoirs, enfin, bref, partout. […] Il va sans dire que ma maîtrise de l'anglais étant ce qu'elle est, je ne me sentais pas du tout, mais alors pas du tout d'attaque pour entrer, tout seul de surcroît, dans un des bars. Je me disais :" comment tu aurais l'air con avec ton verre, tout seul là au milieu..." [ou même sur le côté, c’aurait été pareil].Bref, j'étais dépité, déçu. En un mot, au bord du gouffre. Moi qui pensais pouvoir me "lâcher" [picoler ?], me faire de "nouveaux amis" [draguer ?], échanger [baiser ?] j'en étais pour mon compte »
Eh bien cette fois ci, je ne me suis pas laissé impressionné ! Non, non, je suis rentré dans un pub, The Duke Of Wellington, à l’angle de Old Compton St. et de Wardour St., qu’au passage je vous recommande vivement. J’ai procédé comme lorsque je m’apprête à manger un aliment qui ne m’inspire pas confiance : j’ai arrêté de respirer, j’ai fermé les yeux, je me suis abstenu de penser et …je suis rentré.
Finalement, une fois à l’intérieur, je me suis senti plutôt à l’aise. Certes, ce n’était pas la totale éclate : j’étais tout seul et français qui plus est. Heureusement le barman s’est tout de suite montré serviable. A mon deuxième double Jack Daniels, il m’a demandé si j’étais français. Je me suis évidemment dit que mon accent pitoyable m’avait trahi mais pas du tout. Figurez vous que, m’a-t-il expliqué, il n’y a que les Français qui soient capables de boire du Jack Daniels sans glace ! J’en suis resté touché et un peu sceptique, mais l’attention m’a plu.
L’histoire ne s’arrête pas là puisque je me suis fait aborder gentiment par an English Bear – que j’avais remarqué tout de suite en entrant car il était tout seul, à mater tout ce qui passait devant lui. Malheureusement pour lui, il a déchanté en constatant que je n’étais qu’un touriste égaré dans un lieu pour garçons volages. Il a été très courtois ceci dit et m’a conseillé de prendre soin de moi…
Je suis ressorti de mon bar-pub-gay avec 3 doubles whisky dans le sang et une sacrée nouvelle dose de confiance en moi, je dois le dire. Je n’ai rien fait d’exceptionnel et pourtant j’ai le sentiment d’être allé au-delà de mes limites.
En revanche, une chose est sûre : les anglais sont des gens très (trop) sages. Ils ne draguent pas, ou du moins pas de la même façon que les français. Ils donnent l’impression d’être timides, réservés ; voire même strictes ou coincés. Je ne suis pas ce qu’on pourrait appeler un « mec chaud », mais je suis presque certain que j’avais l’air plus frivole que mes voisins de zinc. Leurs regards sont discrets, presque pudiques, à la sauvette. Ils ne sont pas « agressifs » et ne font pas de « rentre dedans » comme cela peut parfois être le cas chez nous. Ils sont bien élevés, … peut être même un peu trop !

5 – Prochaine étape :
la prochaine fois j’espère ne pas partir seul. J’aimerais vraiment retourner à Londres avec un pote ou un boy-friend. Car une des choses les plus frustrantes dans ce genre de voyage c’est de ne pas pouvoir partager ses impressions. Heureusement que je peux le faire un peu ici, avec vous et vos commentaires…

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Commentaires
E
Oh non pas inventé !! j avais passé tout l apres midi dans un parc pas loin et j avais rencontre qui ? un français
E
@ Stephan : c'est ce que je me suis dit... après coup.<br /> <br /> @ Gouli : les musées à Londres sont légions et la plupart proposent des expos pemanentes gratuites. Comme quoi la culture n'est pas toujours qu'une question d'argent !<br /> <br /> @ RPH : Why not! Essaie néanmoins d'apprendre quelques mots d'anglais pour qu'à tous les deux on s'en sorte !<br /> <br /> @ Oliv26 : Berlin me tente énormément mais mon allemand est inexistant. Je devrais demander à RPH, je suis sur qu'en allemand il assure...<br /> <br /> @ Farfalino : perso je trouve qu'on ne mange pas si mal que ça en angleterre, Londres étant encore différent parce que très cosmopolite.<br /> <br /> @ Endim : Hiiii... ça a été un vrai challenge pour moi et je suis très fier de mon mini exploit. Merci<br /> <br /> @ Eausauvage : ça c'est le genre de coïncidence qui ne s'invente pas ! Je ne sais pas si je pourrais vivre à Londres, bien que ce soit une ville extra.
E
C'est marrant il y a 22 ans (j avais 24 ans ) je suis allé dans ce même pub et c'était une première pour moi , un trac fou et une vraie bataille intérieure:)<br /> J'ai vécu là bas 3 ans et connais bien cette ville que j aime beaucoup.<br /> Bravo pour être rentré
E
Trouver une bonne formule pour voyager n'est pas si évident. En tout cas, félicitation d'avoir franchi la porte du bar!
F
Pour ma part, j'aime bien Londres même si je n'y ai jamais dormi. Comme je n'aime pas le shopping, je préfère les visites, ou même simplement déambuler dans les rues. Dans les boutiques dans lesquels m'a trainé mon compagnon, je n'ai pas trouvé qu'il y avait de bonnes affaires. De toute façon, vu ma corpulence, cela me ferme toutes les boutiques de fringues.<br /> A chaque fois, tout de même, on ramène des spécialités culinaires qu'on a du mal à trouver en France (puddings, thés, chocolat blanc en poudre...<br /> <br /> Ca me donne envie d'y aller !
Gay.mais.pas.que
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