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Gay.mais.pas.que
18 octobre 2013

La rencontre

J'ai rencontré L. en mars. C'était à St Michel, sur la place, devant la fontaine. Ça m'arrangeait qu'on se retrouve dans ce quartier parce que mon RER passait par là, à Notre Dame. Pour moi c'était direct depuis ma banlieue et comme je  ne mettais pas beaucoup d'espoir dans cette rencontre ce dimanche après midi là, je me disais que ce serait plus facile de rentrer tôt.

Lorsque je l'ai aperçu, derrière un petit groupe de manifestants qui réclamaient la fin des expérience sur les animaux je crois, ma première pensée a été de me dire qu'il devait y avoir une erreur. Quelque chose se passait de différent dans ma tête. Il ne correspondait pas aux garçons que je rencontrais habituellement. Il était sans doute "mieux", mais je ne peux pas définir ce que j'ai pensé juste en utilisant le mot "mieux". C'était plutôt un tout, une impression, quelque chose de plus subtil. Je l'ai trouvé plus grand, plus viril, plus visible, plus...je ne sais quoi, en comparaison de ceux que j'avais rencontrés dernièrement (ou de celui que je m'attendais à rencontrer).

Il ne faisait pas froid ce jour là car nous nous sommes attablés en terrasse pour prendre un verre. Une terrasse quelconque dans une rue parallèle tranquille. Nous n'étions pas dérangés. Nous avons discuté ; j'allais dire "de tout et de rien". C'est un passage obligé quand on rencontre quelqu'un pour la première fois : on doit raconter qui on est, d'où on vient et vers où on croit aller. C'est un exercice impossible et du coup on le bâcle, faute de pouvoir faire mieux. Moi, pour tout dire, je trouve ça assez rébarbatif. Ce n'est pas que je n'aime pas parler de moi, mais c'est simplement le sentiment de ne pas être profond et surtout de répéter toujours les mêmes choses inintéressantes. Bien qu'avec L. cette sensation de lassitude m'ait effleuré un instant, il me semble néanmoins que la discussion m'a été agréable. Pouvait on parler de connivence à ce stade ? Je crois qu'en réalité c'était plus sûrement de la ressemblance.

Après avoir longuement discuté à la terrasse de ce pub, nous sommes allés dîner dans un restaurant près de chez lui. Nous aurions largement pu trouver un restaurant dans le quartier du bar, tout près de ma station de RER. Mais je l'ai suivi, ailleurs. J'ignorais que nous étions à deux pas de son appartement. Il me l'avait peut être dit, mais je ne m'en souciais guère. Je voulais simplement prolonger la douceur de l'après midi que nous avions passée ensemble. Le repas fut du même acabit que le reste de la journée : plaisant. Nous nous sommes séparés en milieu de soirée et comme je m'étais grandement éloigné de ma ligne de RER, j'allais mettre longtemps à rentrer. Mais cela ne me pesait finalement pas, bien que la soirée fut froide. Je n'étais pas euphorique ni forcément très enthousiaste. J'étais simplement satisfait de mon après midi et de notre rencontre et j'envisageais de le revoir dans la semaine.

Ce fut chose faite le mardi qui suivit. Une rendez vous le soir à son appartement cette fois pour un apéritif. Une sensation d'être avec un ami, un proche. Comme si on se connaissait depuis des années. Étrange. Un resto, un peu de vin... Je crois que j'avais pris la voiture. A moins qu'il ne fut tard. Peu importe, en tout cas je suis resté pour la nuit.

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