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Gay.mais.pas.que
21 septembre 2010

Les Enfants - 52e message

C’est vrai, les vacances chez mes sœurs, ce ne sont  pas vraiment des vacances. Pour vous le faire court, elles sont toutes deux dans la même ville (petite ville – très petite ville). Elles ont toutes les deux en stock une famille recomposée, incluant un compagnon et des enfants. Le reste de leur vie ne nous intéresse pas. Je n’ai rien contre leur conjoint respectif (encore que cela soit toujours un point « sensible » dans une fratrie). Côté enfants, entre la dernière née qui braille [voire parfois qui hurle] plus souvent qu’à son tour et l’aîné qui n’obéit jamais… j’ai parfois des envies de partir loin et de ne plus jamais revenir. Ne vous inquiétez pas, elles le savent (mes sœurs) que les enfants me tapent de temps en temps sur le système.

Je suis comme tout le monde, je m’attendris devant un enfant et je ne peux pas concevoir que l’on puisse leur faire du mal ou du tort. Malgré tout, je me réjouis de plus en plus de n’avoir pas eu d’enfant. Bon, pour être totalement honnête, c’est vrai que j’ai souffert de ce manque il y a quelques années. Quand il a bien fallu que je me rende à l’évidence : fonder une famille « classique » avec femme et enfants n’était pas dans ma nature. Avec le recul je me demande si ce dont je souffrais c’était effectivement de ne pas avoir d’enfant ou si c’était plutôt de ne pas faire comme tout le monde et, en l’occurrence, comme mes sœurs ?... Je crois bien que c’est la deuxième hypothèse qui est la plus probable !

Certains disent [et je l’ai eu partagé un temps] que les enfants sont le prolongement de soi, ce qui reste quand on meurt. Voir les enfants sous cet angle me paraît aujourd’hui un peu dangereux. Un enfant n’est pas une création de l’esprit. C’est le résultat d’une action physiologique [ou quelque chose dans le genre]. Un être humain n’est pas le prolongement d’un autre être humain, d’autant que l’enfant deviendra grand et qu’il aura sa propre individualité, parfois bien éloignée de celle de ses parents. Par exemple, je ne suis pas sûr que mon père me considère comme le prolongement de lui même...

D’autres disent qu’un enfant est un rayon de soleil dans une vie. Euh… peut être qu’il apporte une dimension supplémentaire à une vie, qu’il lui donne plus de relief, ou un relief différent. Mais je ne crois pas que ce soit un rayon de soleil. Pour moi, les enfants sont souvent synonymes de tracasseries en tous genres et à tous les âges. D’ailleurs mes parents se tracassent encore pour moi alors que je vais vers mes 40 ans !

Je ne sais pas ce que j’ai apporté à mes parents. Je ne sais pas non plus ce que les enfants de mes sœurs leur apportent. Sans doute que les liens entre un enfant et son père ou sa mère sont tels qu’ils effacent totalement tout ce que j’ai dit avant. Et puis je ne vois de mon balcon que les aspects un peu contraignant. Il y a sans doute de grands moments de bonheur à vivre avec son enfant [premier mot, premier pas, première mauvaise note, première cigarette, premier flirt, première voiture..., non je plaisante :-) ].
Malgré tout, je pense qu’avoir un enfant est un engagement énorme, tant sur le plan affectif que sur le plan financier. Car un enfant ça coûte beaucoup d’argent, je trouve. Certes, je ne suis pas plus riche de ne pas en avoir car en ma qualité de célibataire sans enfant, j’ai le droit de payer des sommes exorbitantes aux impôts… Du coup, à ma façon, je participe aussi au bien être des enfants (des autres) à  travers l'argent que je verse dans la caisse publique.

Le monde et la nature sont bien faits en réalité : il y a dans notre société des gens qui sont là pour élever les enfants et d’autre qui sont là pour financer par leur travail les structures qui accueillent les enfants de ceux qui sont là pour les élever…
Sans compter que si tout le monde se mettait à faire des enfants, si on ne pouvait pas faire autrement, nous ne serions pas 6.000.000.000 mais 10.000.000.000 dont la moitié qui crève de faim.

Alors tout est bien qui finit bien. Je n’ai pas, je n’aurai pas, je ne veux pas d’enfants. Je prends le risque de finir mes jours tout seul. Eh ben comme ça, le jour où j’irai croupir en maison de retraite ce sera moi qui l’aurai décidé et non un de mes enfants, fatigué de supporter son père devenu gâteux…

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Commentaires
E
@Farfalino > rassure toi, moi, ma soeur m'a jeté vertement à la figure que si je voulais donner des conseils, je devais d'abord faire des enfants et qu'aprés on verrait... Ce à quoi je lui ai répondu que les faire n'était sans doute pas le plus difficile...<br /> Mais les gens ne comprennent en général pas que l'on puisse ne pas vouloir d'enfant. Il n'y a sans doute qu'un enfant qui puisse rendre la vie lumineuse, c'est bien connu !...
F
Je suis globalement d'accord avec ton billet.<br /> Personnellement je n'ai jamais eu de désir d'enfants. Je ne me sens pas capable de transmettre mes tares et mes névroses. Je connais trop mes limites aussi. Un de mes frères m'a dit que ce serait sans doute le regret de ma vie (lui a deux enfants) mais s'il n'y en avait qu'un...<br /> A bientôt sur ton nouveau blog.
S
Aller laissons la place au rêve
E
Ben, je sais pas. Peut être, peut être pas :)
S
On a alors toutes nos chances tous les deux...
Gay.mais.pas.que
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