Vendredi 24 juin 2011 - 21h05
Alors que je m'achemine tout doucement vers mon anniversaire, je me fais l'impression d'être tombé de la dernière pluie ! Dans quelques heures, sauf imprévu, j'entamerai ma 40eme année. Pourtant ce matin encore je me disais que j'avais été bien naïf de croire certaines choses. Les quelles ?
Par exemple de croire que ce que les gens pensent de moi est important. En réalité, ce que les gens pensent de moi n'a aucune espèce d'incidence sur mon "moi", sur ce que je suis vraiment. Si quelqu'un ne m'apprécie pas, qu'il m'évite. Si quelqu'un m'aime, qu'il me suive. Si je laisse quelqu'un indifférent, qu'il m'ignore... Ainsi l'action, l'attitude à avoir appartient à l'autre et pas à moi. Ce n'est pas à moi de devoir changer - si tant est que l'on puisse changer - pour m'adapter à l'opinion, bonne, mauvaise ou inexistante des autres. Et pourquoi n'ai-je pas à m'adapter ? Suis-je au-dessus des autres ? Bien sur que non, mais m'adapter m'est tout simplement impossible ! Comment pourrais-je me façonner une personnalité qui satisfasse à tous les cas possibles : haine, amour, affection, gêne, jalousie, etc. ?
C'est sans doute de là que me vient ce sentiment de ne pas savoir m'intégrer à mon entourage, à mon environnement. Parfois je me sens comme pris entre deux feux et je ne sais plus qui je devrais être pour coller à cette image parfaite de moi même que j'aimerais que les autres me renvoient. C'est une aberration que de croire, en somme, qu'on peut plaire à tout le monde !
Et si le seul objectif utile, mais difficilement atteignable, était de se plaire à soi ? Oh, je vous entends déjà me dire que l'on ne peut pas vivre sans tenir compte de l'avis des autres. Je suis d'accord, mais à condition que l'avis des autres ne devienne pas le diktat des autres. En d'autres termes, que la liberté des autres n'empiète pas sur la mienne. Chacun est libre d'avoir son avis, encore qu'avoir une opinion sur quelqu'un est assez présomptueux, et le respect imposerait que cet avis en question reste pour soi tout simplement. Aller répandre de bonnes ou de mauvaises choses sur quelqu'un c'est s'octroyer le droit de porter un jugement sur autrui. Et qui sommes nous pour juger les autres ?
Tant et si bien qu'il faut se préserver de ces avis hâtifs, sans fondement, de ces jugements de valeur, de ces prérogatives que prennent les autres pour vous juger afin d'éviter d'avoir à se juger eux-mêmes. Je suis comme je suis, bien et mal, triste et joyeux, beau et laid, unique et commun,... et j'ai 39 ans bientôt.