Mercredi 13 juillet 2011 - 0h28
Tout à l'heure, alors que je venais de m'endormir - sans difficulté aucune car j'ai, c'est vrai, cette chance de pouvoir m'endormir très facilement, en général -, j'ai subitement été réveillé par un orage. C'était un orage "tout fou". Il y avait un éclair chaque seconde pratiquement. On aurait pu croire à un stroboscope de boîte de nuit version "grandeur Nature". Le ciel n'était pas zébré, il était simplement éclairé en permanence par des boules ou plutôt des nappes de lumière blanchâtre tirant sur le gris. Ce qui m'a réveillé ce n'est pas la lumière mais bien le tonnerre. Très grave, roulant, grondant, très puissant. Un tonnerre ronflant au milieu d'un orage rampant. Ça m'a fait penser à une espèce de gros chat qui serait venu se coucher de tout son long sur la ville et qui nous aurait joué la scène de l'intimidation avec griffes sorties et poils hérissés. Il s'est subitement mis à pleuvoir. Des trombes, que dis-je, des cordes d'eau. Drues, épaisses, serrées, lourdes. Des lianes de flotte qui tombaient du ciel. Tellement raides que le vent qui soufflait en rafales n'arrivait pas à les faire dévier de leur trajectoire rectiligne. Je me demande à quelle vitesse sa tombe une trombe d'eau. Combien de temps faut-il à une goutte d'eau éjectée par un nuage d'orage pour s'écraser au sol ?
Mais finalement, tout ce spectacle, tout ce tintamarre n'a duré que quelques minutes. L'orage s'est dégonflé d'un coup, sans même redoubler de violence, comme dans un dernier assaut. Il s'est éventré, il a crevé, il a disparu comme il était venu. En fait, il voulait impressionner tout le monde mais il savait bien qu'il n'était qu'un trompe l'oeil. D'ailleurs vous savez ce qu'on dit : l'habit ne fait pas le moine et en l'occurence, il fallait bien se méfier de cet orage tonitruant.
En attendant, superficiel ou pas, tout fou ou tout imposteur qu'il fut, il a quand même réussi à me réveiller. Et maintenant, je galère à me rendormir !