Dimanche 10 juillet 2011 - 16h57

C'est que je ne suis pas dupe vous savez ! Je me rends bien compte - ces derniers temps - que ma personnalité n'est pas réellement ma personnalité. Ma personnalité ne correspond pas à ce que je ressens. J'explique : en fait, ma personnalité est bien trop conditionnée par ce que mes parents m'ont transmis. Par exemple, ils m'ont patiemment inculqué une immense crainte de la hiérarchie. Pour eux, comme pour moi, donc, un "supérieur" hiérarchique (professionnel ou non) ne doit pas être contredit, possède la science infuse et doit être craint (ce qui n'est pas la même notion qu'être respecté). J'ai beau savoir que ce schéma n'est pas vérifié, qu'il ne tient pas la route, qu'il y a des exceptions (nombreuses) et que je ne dois pas le suivre aveuglément, j'ai beau savoir tout ça, donc, je continue quand même à agir en fonction des ces "principes" appris. 
De même, papa et maman m'ont appris à avoir peur de l'avenir comme d'un méchant ogre qui voudrait me dévorer tout cru ! La peur de l'inconnu, la peur du changement. Alors même que je ressens le besoin de vivre autrement le monde qui m'entoure, de découvrir des choses, de créer, de partager, de m'émerveiller, etc., je me sens comme pétrifié. Je suis cloué sur place par cette terrible menace qu'est l'avenir. Par définition, c'est si incertain l'avenir ! Le plus amusant, c'est que l'on n'a jamais d'assurance sur ce que sera demain. Avec ou sans stabilité aujourd'hui la vie peut basculer d'un moment à l'autre. D'ailleurs il y a un proverbe qui me rassure quand je me le remémore et qui dit que "la peur n'évite pas le danger". Rester ici sous prétexte que je m'y sentirais vaguement en sécurité...? Voici une théorie fort fumeuse. Parce que d'abord c'est quoi se sentir en sécurité ? Si c'est avoir un toit et à manger, alors effectivement de ce côté là j'ai, au détriment du reste tant les loyers sont exorbitants pour qui travaille, un endroit pour dormir - et je dis bien pour dormir car le reste du temps eh bien... je travaille - et de la nourriture à base de pétrole dans mon assiette. Si la sécurité c'est cela alors je me dis qu'elle est à double tranchant. Se sécuriser pour s'insécuriser en quelque sorte. Car combien de temps peut on aller à contre-courant de ses propres aspirations avant de finir par "retourner son arme contre soi" ? Je me le demande : combien de temps encore vais-je pouvoir me sentir en sécurité dans cet environnement que je rejette pourtant chanque jour un peu plus ? Hein ? 
Oh, je ne crois pas être différent des autres. J'ai juste un peu plus peur que la moyenne. C'est très frustrant, vous comprenez, de se sentir pousser des ailes... et de s'apercevoir qu'elles sont fermement liées dans votre dos. J'aimerais bien casser cette coquille qui m'oppresse. Et à bien y réfléchir, je crois bien que le seul moyen d'y parvenir c'est justement... de ne pas trop réfléchir ! Cela ne voulant pas dire agir n'importe comment bien sûr ! Pour cette aventure il va me falloir réunir toutes mes facultés ; intellectuelles, émotionnelles, spirituelles, que sais-je encore. Ce sera sans doute "la grande aventure de ma vie". 

Comments

[traileurfou]

Le temps de la réflexion est commencée et continue. Tu a raison de te poser toutes ces questions qui te concernent. Le final étant d'être en accord avec toi même pour les changements de ta vie. Courage.

[Loup]

Si tu dois réfléchir à quelque chose, c'est à ce que tu veux changer. Le boulot ? Il faut te demander quel boulot tu voudrais faire, quelle boite peut te le proposer. Déménager ? Il faut faire les liste des endroits où tu aimerais vivre. etc. Après, il faut te donner les moyens de changer ce qui ne te plait plus. Y réfléchir un peu maintenant t'évitera d'être déçu après, mais peut-être qu'après un premier changement volontaire, tu n'auras plus peur de changer régulièrement certaines choses ?

[Stephan]

OUi c est ca ne pas trop réflechir cela ne sert a rien passé un certain temps...