Le bel été
L’anticipation !
Anticiper, par définition c’est en quelque sorte prévoir l’avenir et mesurer à l’avance les conséquences de mes actions présentes sur le futur plus ou moins proche. C’est, de ce fait, avoir une longueur d’avance sur tout et sur tout le monde. Ce n’est pas une mince affaire ! Je ne suis pas un exemple d’anticipation : je suis même plutôt un exemple du contraire ! Je me retrouve souvent à faire vite et mal ce que j’aurais dû commencer il y a longtemps car je savais que l’échéance ne serait pas négociable. Toujours repousser et me dire que j’aurai bien le temps d’y penser le moment venu : quelle terrible et stupide illusion !
Et puis ces derniers temps, ma façon de faire s’est un peu transformée. La cause de ce changement : je n’en ai aucune idée. Ca doit donc être dû à la sagesse infuse qui vient avec les années… Toujours est-il que je me précipite de moins en moins, que je vois de plus en plus venir les choses : bref, que je commence à essayer de voir plus loin que le bout de mon nez. Peut être me suis-je trop souvent retrouvé le bec dans l’eau ou le dos au mur, dans une situation inextricable parce que j’avais trop tardé à m’en préoccuper ? Peut-être…
A moins que je n’aie finalement pris conscience que la vie n’est qu’une course contre le temps. Le temps passe si vite qu’à ne rien anticiper, on finit par être rattrapé – et écrasé aussi sec – par ce rouleau compresseur !
Alors qu’ai-je donc anticipé dernièrement me demanderez-vous ?
Tout d’abord, j’anticipe la fin probable et prochaine de ma collaboration professionnelle actuelle. J’ai réactivé mes réseaux pro (modestes) pour ne pas me retrouver pris au dépourvu lorsque la fin sera venue. En gros, je prends les devants.
Dans un autre registre (quoi que), je suis content de m’être inscris à la salle de sport en décembre dernier. Quand je vois le temps qu’il faut à mes efforts pour être, un peu, récompensés, je me félicite d’avoir su anticiper de la sorte l’été et ses maillots de bain intraitables, bien qu’à paillettes !
Au chapitre de l’été, d’ailleurs, je multiplie les rencontres ces derniers jours : je compte bien ne pas passer l’été tout seul ou, pire, à chercher à rencontrer du monde – un mec – alors que les beaux jours ne doivent servir, à mon sens, qu’à s’abandonner à la fraîcheur de l’autre. Ainsi je suis de sortie (et cela fait des années que ça ne m’est pas arrivé) entre gays (que je ne connais pour la plus grande partie pas du tout) samedi prochain – je vous raconterai. Et puis j’ai plusieurs contacts à rencontrer… Et puis (bis) j’ai toujours “Lui” qui surfe sur la vague du “p’tete ben qu’oui, p’tete ben qu’non”… Une fois n’est pas coutume (pour moi), je crois que l’été sera chaud !
Enfin, mais la liste ne s’arrêterait pas là si nous avions le temps d’en parler plus longuement, je vais jusqu’à anticiper mes vacances de septembre. Vous souvenez vous que j’ai décidé de partir à Barcelone à la rentrée ? Je book l’intégralité de mon voyage ce week-end puisque, sur les recommandations d’un ami, je crois avoir trouvé un hôtel adéquat. Reste à savoir avant samedi si je prends une chambre simple, une chambre double avec lits jumeaux ou une chambre double avec un grand lit… Tout dépend de qui va (peut être) partir avec moi…
Vous le voyez, il n’y a finalement pas grand chose à faire pour anticiper. Bien sûr, ça n’évite pas les imprévus (et heureusement) mais ça permet de mieux vivre l’instant présent. Subir moins et agir plus…
Et le pire c’est que plus j’anticipe et plus j’ai envie d’anticiper. Si je m’écoutais, j’anticiperais presque les moments d’anticipation à venir !