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Gay.mais.pas.que
1 décembre 2010

More than meet the eyes

ruban_sida2Un symbole que tout le monde connaît pour se rappeler que :
- le sida est une maladie mortelle
- le seul moyen de s'en protéger est d'utiliser un préservatif
- les mecs-bien-sous-tout-rapport ne sont pas exemptés de l'utilisation de la capote
- les gueules d'ange et les sourires enjôleurs n'ont pas de dérogation : préservatif obligatoire pour eux aussi
- il suffit d'une fois sans précautions pour que votre vie s'arrête
- il n'y a pas que les gay qui sont porteurs et qui peuvent transmettre le virus du sida
- si vous ne savez pas quoi faire ou quoi penser, demander conseil autour de vous à des personnes de confiance ou des professionnels de la santé comme votre médecin traitant.

Il n'y a pas que le 1er décembre qu'il faut y penser.
On se protège toute l'année, en toute circonstance et avec tout le monde.


C'est drôle, j'ai toujours l'impression que la rencontre que j'attends va arriver d'un moment à l'autre. Qu'elle est là, imminente, presque derrière la porte. Pourtant les jours passent et ...rien ne se passe. Je suis cependant intimement convaincu que cette rencontre "amoureuse" tant espèrée me tend les bras en quelque sorte, qu'elle est à portée de coeur.
Alors je me dis qu'il y a "quelque chose" en moi qui n'est pas "allumé". Comme la fonction Wifi d'un ordinateur qui serait desactivée et l'empêcherait de se connecter au réseau. L'analogie ne vaut que ce qu'elle vaut, mais elle résume assez bien ma façon de voir les choses. Je sais, sans en être certain pour le coup, que je croise régulièrement des hommes perdus dans la même quête que moi et que nous ne nous voyons pas.
J'avais entendu un jour une théorie qui m'avait plu selon laquelle les extraterrestres (que l'on imagine sans doute comme ayant la même "tête" que ceux de X-Files) étaient peut être parmi nous mais que comme ils ont des représentations (formes, matières, états...) que nous ne connaissons pas du tout, nous sommes incapables de les voir. En gros, nous ne voyons que ce que nous nous attendons à voir et ce qui sort de notre "connu" nous est invisible. Que celui qui avait expliqué cette théorie me pardonne de ne pas savoir mieux la rendre aujourd'hui. En tout cas, j'aime beaucoup cette idée qu'il y a tout un "univers" que nous ne voyons pas parce que nous sommes trop conditionnés par notre apprentissage, nos expériences, notre vécu, nos préjugés aussi... Ca en ferait des choses à découvrir...
De façon plus abstraite, l'ouverture d'esprit n'est pas qu'une formule. S'ouvrir aux autres n'est pas un voeu pieu. C'est réellement un travail sur soi pour sortir de nos a priori et essayer de voir plus loin que le bout de notre nez. Les anglais disent "There's more to see than meet the eyes", littéralement "il y a plus à y voir que ce que les yeux perçoivent (rencontrent)". C'est encore plus parlant [au passage vous remarquerez ma maîtrise de l'anglais ^^].

Il faut donc que je trouve l'interrupteur qui commande l'allumage de ma fonction "ouverture vers les autres". Une amie m'a dit il y a quelque mois que si je voulais rencontrer les autres, il fallait que je commence par "me laisser regarder" (ce sont ses termes). Sur le coup j'ai hoché la tête mais je n'ai rien compris à ce qu'elle disait. J'ai pensé en moi-même "encore de la psychologie d'apéro..." (c'était pendant un apéritif). Et puis j'ai retrouvé sa phrase au détour de mes pensées, comme ça, un jour, sans l'avoir voulu et je crois que j'en ai compris le sens. Si je veux être vu, il faut que je me montre. En d'autres termes, je dois être moi-même et pas un figurant de moi-même, comme un ersatz en carton qui remplirait l'espace. C'est ce que j'essaie de faire ici, sur ce blog où je tente de m'exprimer le plus naturellement possible, même si les codes du langage sont parfois [souvent pour moi] des barrières.
Je sais qu'être "soi-même" est un joli rêve que certains n'atteignent jamais, mais, après tout, qu'ai-je à perdre à essayer ?


0774213421142Puisque ce billet est en plusieurs morceaux, je vous murmure à l'oreille une petite recommandation pour celles et ceux qui aiment la musique celtique traditionnelle. J'ai acheté le dernier album studio de Loreena McKennitt. Je connaissais d'autres albums et celui-là me plait particulièrement. On ne sait jamais, si vous hésitiez ou si vous ne connaissez pas encore, laissez vous tenter.


D'autres infos et écoutes ici.

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Commentaires
A
très juste tout ça...effectivement, on ne voit que ce que l'on connait, que ce que l'on peut concevoir...le reste est invisible...je partage tes mêmes interrogations....
E
@ Christophe : McKennitt c'est reposant mais pas soporiphique non plus ! Personnellement, je n'aime pas TOUTE la musique celte. En effet, une des clés pour s'ouvrir aux autres c'est déjà de s'ouvrir à soi même.<br /> <br /> @ Stephan : Ah ! la rencontre au coin de la rue. Comme dans les films ou à la télé.... Faut pas trop rêver mais bon...<br /> <br /> @ Tambour Major : il y a sans doute un peu des deux. La volonté de ne pas voir certaines choses parce qu'elles ne nous conviennent pas. Etre ouvert d'esprit c'est, je pense, tenter d'avoir le plus large champ de vision (de réflexion) possible. Chacun d'entre nous pourrait faire l'expérience de redécouvrir l'endroit où il vit. C'est souvent étonnant comme on ne voit plus les choses que l'on frôle tous les jours.<br /> <br /> @ Farfalino : Oui ...mais l'attraction première d'un(e) inconnu(e) est celle qu'il (elle) a pour notre apparence. Même si cela tient à très peu de chose (un sourire, un geste, une intonation, un regard...). Reste après à ne pas "décevoir".
F
Ah, je ne savais pas qu'elle avait sorti un nouvel album.<br /> <br /> Peut-être n'as-tu pas conscience de ton pouvoir d'attraction ? On n'attire pas les autres uniquement avec un bel aspect, en tout cas ceux qui comptent. Tu as raison, vis et sois toi.
T
Ne voit-on pas ou ne veut-on pas voir ? Je crois qu'en réalité c'est un mélange des deux. <br /> Je me rends compte que j'ai parfois tendance à voir l'inaccessible, les beautés lointaines, celles pour lesquelles la distance me met à l'abri ; et à ne pas voir ce qui passe sous mes yeux.<br /> En ce moment je redécouvre les charmes toulousains et me rend compte de tout ce que cette ville offre comme réjouissances visuelles, notamment. Je ne sais pas quelle est la part respective du vouloir et du pouvoir (on dirait du Balzac !). Je revois, et c'est bien là au fond l'essentiel.
S
La rencontre est en effet au coin de la rue le plus souvent c 'est ce que je me dis quand je ne veux pas sortir et que je me dis que mes expériences passées ont toutes été des hasards et donc jamais planifiés ...<br /> <br /> Sinon bel article ùmoins fan de la musique celte mais mes gouts à moi ...
Gay.mais.pas.que
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